Tournées 89-90
Lilith Jazz
Mini Big Band
Dans certaines versions de l’Ancien Testament, LILITH est la première épouse d’Adam. Ce dernier lui ayant préféré Eve, plus conforme à ce qu’il attendait d’une femme, Lilith est dès lors tombée dans l’oubli.
Il aura donc fallu attendre plus de deux mille ans pour que celle-ci se venge avec une formation de jazz où de grands musiciens de notre communauté française se sont mis à son service.
La musique de LILITH est née d’un pari: créer un groupe plus riche que le Combo de jazz classique mais plus souple qu’un Big Band. Ce mini Big Band existe depuis 1983 et en quelques mois s’est fait connaître dans la plupart des villes de Wallonie et à Bruxelles. Les solistes comptent parmi les meilleurs du jazz belge, comme Steve Houben, Richard Rousselet, les frères Vandendriessche. Ecrite par Claudine Simon qui signe les arrangements, la musique de Lilith reste inclassable.
Ce mini Big Band est un « grand Combo » qui se situe au croisement de sonorités fam ilières: rock, jazz, bossa, afro.
LILITH, c’est aussi la musique d’une femme, Claudine Simon, mais aussi compositeur et arrangeur de jazz. Passionnée sonorités de Thelonius Monk, Horace Silver et des premiers d’Herbie Hancock, ses rythmes à elle voguent entre les genres.
LILITH se compose de 10 musiciens (Claudine Simon et son « nonette » d’ hommes).
Histoire du soldat
Stravinsky par Michel Hallynck & Co
L’oeuvre de Stravinsky, universellement connue et reconnue, célébrée dès son apparition et jusqu’à nos jours comme l’une des plus glorieuses du siècle, reste aussi l’une des plus secrètes; il s’agit d’une oeuvre ayant provoqué de nombreuses passions opposées, des scandales, malentendus, des polémiques. Plus de 100 ans après sa naissance (il est né en juin 1882 près de St-Petersbourg), il reste toujours une énigme Stravinsky. Il est le Picasso de la musique.
En 1917, Stravinsky est installé en Suisse. La révolution le coupe de son pays. Avec ses amis RAMUZ et ANSERMET, il cherche à pouvoir assurer une existence supportable à sa famille.
« C’est ainsi que nous vint l’idée, à Ramuz et à moi, écrit-il, de créer avec le moins de frais possible une espèce de petit théâtre ambulant qu’on pourrait facilement transporter d’un endroit à un autre et présenter même dans de toutes petites locali tés. .. Le sujet de notre pièce m’était fourni par les contes russes du célèbre recueil d’Afanassiev, pour lesquels j’étais très emballé à cette époque. Je les fis connaître à Ramuz qui, très sensible à la muse populaire russe, partagea tout de suite mon engouement. Pour le but théâtral que nous avions en vue, notre attention fut surtout attirée par le cycle de légendes ayant trait aux aventures du soldat déserteur et du diable qui, par ses artifices, arrive infailliblement à lui ravir son âme . .. « .
Le compositeur optera pour un ensemble de 7 musiciens mais pour l’animation proposée, c’est la version réduite (trio + récitant) qui est choisie : Ginette DECOCQ, violon, Michel HALLYNCK, piano, Marcel ANCRON, clarinette, et Jean-Marie LEONARD, récitant.
« L’Histoire du Soldat », représentée en septembre 1918 à Lausanne, ne put partir en tournée comme prévu, une épidémie de grippe espagnole ayant éclaté.
Cette oeuvre, en dépit de son apparente simplicité, est l’un des chefs-d’oeuvre les plus secrets de Stravinsky. Il n’y a là ni éléments « folkloriques » russes, ni riches effets instrumentaux, ni innovations spectaculaires, mais un inventaire musical et une demande scénique réduits au minimum.
« L’Histoire du Soldat » a souvent tourné aux J.M. avec ces artistes. Mais les élèves se renouvellent, et cette oeuvre est à la fois un grand classique et une remarquable introduction aux musiques de notre temps.
Contredanse
Patricia KUYPERS est passionnée par la manière dont le mouvement traduit ou non, les images sonores que la musique évoque.
C’est en 1984 qu’elle fonde CONTREDANSE, une association pour la promotion de la création contemporaine qui, dans ce cadre, invite nombre d’artistes et de pédagogues étrangers pour former les danseurs belges.
Les Jeunesses Musicales ont invité Patricia Kuypers à présenter dans les écoles deux chorégraphies de 20 minutes chacune, dansées par deux interprètes se succèdant en solos et duos. Elle se chargera elle-même de la présentation et de l’animation sur les processus qui ont présidé à la création.
La première chorégraphie s’intitule « Extases ». Il s’agit d’une version scénique de l’oeuvre de Philippe BOESMANS filmée par Michel JAKAR. Energique et vivante, cette version montre la relation ludique des danseurs à la musique. L’extase, c’est « l’état d’une personne qui se trouve comme transportée hors du monde sensible par l’intensité d’un sentiment mystique ». Et se mêlent à cet état de nombreuses sensations physiques que Boesmans évoque à travers huit pièces brèves : « tendre », « interrompue », « fluctuante », « fébrile », « exhibée », « déliquescente » …
La deuxième partie s’intitule « Elles s’en foot », duo chorégraphié à partir de la gestuelle des footballeurs prise tant dans ses aspects ludiques et parodiques que dans le sérieux de son combat avec l’adversaire Le football vu par des femmes devient prétexte à une composition de mouvements abstraits sur une bande son évocatrice et concrète. Ainsi deux curieuses garçonnes sont folles de sport, elles prennent les différentes poses de l’athlète complet, lanceur de disque ou de javelot. Un coup à gauche, un coup à droite, une tête, un dribble, la fraternité dans l’effort, il n’y a peut-être que les femmes qui puissent démystifier les idoles du sport.
Alain Carre
Jazz, Monsieur Vian
Boris Vian, c’est l’humour et l’amour, la tendresse et la cruauté, la gouaille et la mort, et une grande passion de la vie. Alain Carré est accompagné par le « Triology », une formation de jazz composée de René Harvengt au piano, Bob Van Vaerenbergh à la batterie, Jean-Pierre Van Eerdewegh à la contrebasse.
Textes et musiques se chevauchent, ·s’alternent, se poussent, constituant un portrait du poète éclaté qui fut à la fois ingénieur, trompettiste, joueur d’échec, critique de jazz, traducteur de romans anglais, parolier et interprète de chansons, peintre, sculpteur …
Personnalité éclectique, Boris Vian a marqué Saint-Germain-des-Prés; mort à 39 ans car il brûlait la vie par les deux bouts, il fut l’homme à l’esprit le plus séduisant de Paris, celui qui pouvait tout se permettre.
Alain Carré, amoureux de textes, s’acharne à les écrits de Vian pour y dénicher, au-delà de la musique des mots, les rythmes du jazz. Une partie du spectacle laisse la part plus large aux chansons de Vian, textes absurdes, grinçants, ou parodies de lieux communs.
De noir vêtu, Carré raconte, jazze, swingue, virevolte, freine, attend, s’arrête, repart, embraye, s’emballe, se déballe, et s’enfonce, tandis que la musique omniprésente anime ses multiples impulsions.
Un rythme taillé à la démesure d’un texte à suspense. Succès assuré!
Trio Amati
Classique? J'aime
Le Trio Amati a été fondé en 1985 par des artistes issus du Conservatoire Royal de Bruxelles où ils s’étaient liés d’amitié Luc DEVOS (piano), Luc DEWEZ (violoncelle) et Charles WIEDER (violon).
La réunion de ces trois musiciens au talent déjà confirmé à cette époque a immédiatement suscité l’intérêt de nombreux festivals et organisateurs en Belgique, en France et même en U.R.S.S.
Dès ses premiers concerts, le Trio s’impose par le sérieux et la qualité de sa recherche, ainsi que par l’enthousiasme communicatif de ses interprétations.
Le Trio Amati a bien sûr à son répertoire les grands classiques du genre, mais aussi des compositeurs moins joués tels que Smetana, Martin et Martinu.
Jeunesse, assurance, sens artistique et personnalité caractérisent cet étincelant trio, qui a tout pour plaire et qui est promis à une carrière internationale. Ils se sont déjà rendus en U.R.S.S., au Zaïre, et prévoient des concerts en France, A ngleterre, Suisse, Israël, Finlande …
Malgré leurs nombreux contrats à l’étranger, ils restent bien belges et veulent, comme ils le prétendent avec humour, atteindre la renommée de la bière ou du chocolat de chez nous! Ils représenteront les J.M. de notre communauté au Canada lors d’une tournée pour les 40 ans des. J.M.C., en avril 1990.
AMATI? Du nom de la célèbre famille italienne de luthiers du 16ème siècle, bien sûr.
Le Quatuor de trombones de Liège
Ils trombent énormément
Créé en 1983, le Quatuor de Trombones de Liège est composé de Sébastien JADOT et Alain PIRE (trombones ténors), Pierre SCHYNS et Jean-Marie XHONNEUX (trombones basses).
Quelques échos de la presse : « On a admiré la justesse de l’énoncé, le parfait jeu d’ensemble et les sonorités fascinantes de ce groupe » ou encore : « Cet ensemble donne à cet instrument, souvent mal considéré du grand public, ses lettres de noblesse en proposant un répertoire original ».
Il est exact qu’il n’est guère facile de présenter ou de populariser un instrument tel que le trombone. Nos quatre artistes, solistes d’orchestre ou enseignants, bravent donc les a priori et se réunissent pour faire renaître un répertoire peu connu et présenter au public un instrument dont l’immense palette sonore a été mise en valeur par les plus grands compositeurs.
Leur programme présente ainsi plusieurs de musique, de l’époque baroque à nos jours, en passant par des compositions signées Beethoven ou Bruckner, pour arriver à des pages convaincantes de Tomasi, Serocki ou Boulez.
Dans son « Grand Traité d’Instrumentation et d’Orchestration moderne », Hector Berlioz est particulièrement éloquent quand il parle du trombone. « Le trombone est, dit-il, le véritable chef de cette race d’instruments à vent que j’ai qualifiée d’épique. Il possède en effet au suprême degré la noblesse et la grandeur; il a tous les accents graves ou forts de la haute poésie musicale, depuis l’accent religieux, imposant et calme, jusqu’aux clameurs forcenées de l’orgie. Il dépend du compositeur de le faire tour à tour chanter comme un choeur de prêtres, menacer, gémir sourdement, murmurer un glas funèbre, entonner un hymne de gloire, éclater en horribles cris ou sonner sa redoutable fanfare pour le réveil des morts ou la mort des vivants ».
Le Quatuor de saxophones de Dinant
Cap'tain Sax
Christian DEBECQ (saxophone soprano), Alain CREPIN (saxophone alto) , Michel MERGNY (saxophone ténor), Joseph MAZZUCCO (saxophone baryton) forment un groupe où la compréhension et l’amitié apparaissent comme des liens indispensables.
Tous porteurs des Diplômes Supérieurs de Saxophone et de Musique de Chambre, issus de la classe de saxophone de François Daneels au Conservatoire Royal de Bruxelles, ils sont devenus directeurs d’écoles de musique, et même, pour Alain Crépin, capitaine et chef de la musique de la Force Aérienne. C’est d’ailleurs le capitaine qui présente le concert avec une bonne dose d’humour.
C’est en 1973 qu1ils forment leur quatuor et depuis, la cohésion qui existe au sein du groupe ne semble jamais avoir failli.
En Belgique, le quatuor a participé à de nombreux concerts et festivals au cours desquels il a créé bon nombre d’oeuvres dont certaines lui sont dédiées. On l’a également vu et entendu dans une série télévisée consacrée à Adolphe Sax.
Le Quatuor a aussi représenté brillamment la Belgique à l’étranger: Autriche, Allemagne, France, Espagne …
Il est assez légitime qu’un quatuor de saxophones de Dinant présente un spectacle où est évoqué le grand Adolphe SAX. En effet, le célèbre facteur d’instruments de musique naquit le 6 novembre 1814 à Dinant.
Dès l’enfance, il fut initié à l’art de construire les « bois » et les « cuivres », et à 6 ans, il savait déjà forer un corps de clarinette ou tourner un tube de cor, fignoler les clés de métal, assembler des pièces compliquées. En 1848, il débarque dans la capitale française et immédiatement, Hector Berlioz s’intéresse aux projets du jeune homme. Après avoir perfectionné les divers instruments à pistons, Adolphe Sax invente le Saxophone qui porte sa réputation au pinacle.
Grâce à la découverte de Sax, les fanfares, orphéons et musiques militaires connaissent un bouleversement sans précédent. Mais il faudra attendre 1950 pour que l’on se rende enfin compte que l’élément où le saxophone trouve sa véritable raison d’être n’est autre que le jazz.
Claude Podgornik
La cuisine de la batterie
De tous temps, l’homme a ressenti le besoin de frapper, frapper en rythme sur un tronc d’arbre creux, sur des pierres, dans ses mains… Et pour accompagner les fêtes religieuses ou profanes, l’homme veut émettre des sons graves, forts, violents, lancinants il décharge sur un instrument toute sa ferveur, son énergie, ses sentiments. La découverte rapide des membranes (de peaux animales) tendues sur l’instrument est une révélation, le son est différent et même maîtrisable; les instruments à percussion sont nés.
Claude et Viviane PODGORNIK retracent minutieusement et avec application l’évolution de l’utilisation de la batterie, partant des débuts du jazz Nouvelle Orléans pour arriver à la batterie synthé des années 80 et ses plateaux en matière nouvelle.
Tous les instruments de la batterie classique sont présentés: caisse claire, grosse caisse, cymbale, charleston à coulisses, toms et rototoms.
Que ce soient des de tambour de la fanfare villageoise ou le Boléro de Ravel joué sur des toms, Claude Podgornik passe d’un instrument à l’autre et démontre ainsi les diverses utilisations possibles d’une batterie. Il prouve à tous ceux qui pensent que jouer de la batterie se résume à « frapper sur un tambour », qu’un batteur ou cymbalier doit être un musicien à part entière, connaissant les rythmes, les différents sons de ses instruments, sachant maîtriser à fond les baguettes et. .. manifestant un dynamisme à toute épreuve. En deuxième partie de cette animation, place est faite aux synthétiseurs et boîtes à rythme, une formule qui, à l’heure de l’électronique, remporte un indéniable succès.
Vier op'n rij
Il n'est bon bec que de ... Flandre
Quatre jeunes musiciens flamands face au public, jouant admirablement de la flûte à bec : Bart SPANHOVE, Geert VAN GELE, Joris VAN GOETHEM et Paul VAN LOEY.
Issus des conservatoires d’Anvers, Gand, Rotterdam, Amsterdam et du « Lemmens-Instituut » à Louvain, ils se sont perfectionnés dans la musique de chambre, dans l’interprétation de la musique ancienne et dans la flûte à bec.
Même s’ils sont jeunes, ils ne sont certes pas débutants et ont derrière eux de nombreux concerts en Belgique et à l’étranger (Allemagne, Pays-Bas, Suède).
C’est en novembre 1985 qu’ils ont formé ce quatuor au nom ludique (qui ne connaît en effet le jeu « tic-tac-toc »!). Rapidement, grâce à leur activité ils ont su acquérir une sonorité spécifique et un jeu d’ensemble d’une perfection surprenante.
Pour leurs performances musicales, ils se servent de quarante flûtes à bec, de toutes les sortes et de toutes les grandeurs de la « Garkleinflotlein » d’à peine quinze centimètres à la grosse basse de près de deux mètres.
Et pour leur programme de musique ancienne, ils ont recours à des copies d’instruments d’époque.
Le quatuor joue de la musique de différentes périodes, du moyen-âge jusqu’à nos jours 1 ainsi que leurs propres arrangements, très spirituels. Car c’est ce qui les caractérise: l’humour. Leur animation est drôle, passionnante, de qualité et originale.
The Carnival Band (Grande-Bretagne)
Take it and enjoy !
Ils sont drôles, talentueux, British et invitent à la danse. C’est le Carnival Band composé de 5 musiciens Andrew WATTS, Bill BADLEY, Charles FULLBROOK, Gilles LEWIN et Andrew DAVIS.
Ils se présentent un percussionniste fou, un bassonniste à la « virtuosité hystérique », un violoneux qui passe de la musique cajun à la musique classique, un guitariste-mandoliniste-luttiste-joueur de banjo, et enfin un contrebassiste « dur comme le roc ».
Leur présentation vous annonce la couleur: il sera impératif d’entrer dans leur jeu de musiques populaires du moyen-âge, de la renaissance, de la Louisiane, la Catalogne, la Colombie d’aujourd’hui.
Le Carnival Band a fai t ses débuts sur les berges du canal Leeds-Liverpool durant l’été 1984. Leur apparence est aussi variée et originale que leur musique. Ils se sont produits sur différentes radios anglaises, durant un festival de rock en plein air, dans la cathédrale de Glasgow, et à travers tout le pays de sa Majesté la Reine Elisabeth.
Une collection carnavalesque de ballades, de chansons de théâtre, de danses, le Carnival Band joue où vous le désirez chateaux, pubs, théâtres, églises, marchés, jardins et même… écoles.
Tous parlent français, et Bill BADLEY revient chez nous (il était le leader du Dufay Collective) autant pour nos moules que pour laisser « our young audience’s toes’ tapping and imagination fired ».
The Dufay Collective (Grande-Bretagne)
Early Music : Superb !
Un retour attendu et espéré, celui du groupe anglais de musique du Moyen-Age et de la Renaissance, le DUFAY COLLECTIVE. Il a laissé un souvenir formidable dans les mémoires de tous ceux qui l’ont vu et nous serons donc très heureux de retrouver ce jeune ensemble durant la saison 89-90.
Nous retrouverons dans le groupe Paul BEVAN (saqueboute, flûtes à bec et percussion), Julia GOODING (soprano), Gilles LEWIN (rebec, vielle, flûtes à bec, flûte), William,LYONS (flûtes à bec, flûte), Susanna PELL (vielle, viole), Neil ROWLAND (percussion) et Peter SKUCE (claviers).
Ce sont tous de jeunes musiciens présentant d’une manière fraîche et vivante la musique du Moyen-Age et de la Renaissance. Soucieuse d’authenticité, leur approche de cette musique est pleine de vitalité, loin de tout académisme stérile.
Leur répertoire couvre différentes époques chants de troubadours et trouvères français (12è et 13è siècles), chansons de la cour de Bourgogne (15è siècle), musique de cour de l’époque de la Renaissance en Espagne, Italie et Angleterre (16è siècle) et enfin musique française de la Renaissance et chants anglais du 17è siècle : 6 siècles de musique étonnamment riche, qui intéresse et attire un public de plus en plus large.
La Bande Magnétik (Canada)
Le chant servi show
Les groupes canadiens recommandés par les Jeunesses Musicales du Canada ont toujours obtenu un grand succès parmi notre public belge. Leur humour et leur qualité ne sont plus à vanter et encore une fois nous arrive du Nord un groupe plein de « fun ».
« La Bande Magnetik » est un groupe vocal a cappella composé de 3 hommes et de 2 femmes deux chanteuses, Line VACHON (alto) et Jacinthe GAUTHIER (soprano) et trois chanteurs, Simon FOURNIER (basse), Claude GAGNE (ténor) et Victor-Jacques MENARD (baryton).
Ce groupe combine sur scène chant et théâtre. Ils se promènent comme par magie d’un répertoire à un autre et enchaînent des pièces vocales de natures très différentes joignant l’humour au classique, le romantique au jazz, le populaire aux chansons publicitaires.
Ils font ce qu’ils appellent des « montages de mélodies ». C’est riche, dynamique, varié et stimulant.
C’est en juin 1987 que le groupe se produit dans un premier show, deux semaines plus tard, des milliers d’auditeurs les découvrent dans le programme « Station Soleil » de Radio-Québec. Commence alors l’aventure : un Festival franco-ontarien à Ottawa, le premier Festival de la Polyphonie vocale à Chateauguay au Canada, le neuvième Festival International de Jazz de Montréal… ainsi que de nombreux shows télévisés canadiens.
Europ' Arts Trio (France-Belgique-Suisse)
Tendre bestiaire
« Tendre Bestiaire » ou le monde animalier en poésie et en musique…
Une animation basée sur la nature et’ les animaux où l’aire de jeu devient clairière. Poèmes et proses de Colette, Maurice Genevoix, Apollinaire, Louis Daubier, Charles Cros, Saintonge, Jules Renard, Jean Cocteau …
Des musiques de Pujol (Le bourdon), Komitas (La perdrix), Messiaen (Le merle noir), Villa-Lobos (Le colibri), Vivaldi (Le chardonneret) …
Le Trio se présente : Alain Carré bien sûr est le récitant, Pierre Nazarian est à la flûte et Gilles Gogniat à la guitare classique.
Trois artistes qui se connaissent bien et ont déjà présenté de nombreuses animations ensemble.
Le trio nous propose une série d’animaux: le crapaud, l’éléphant, le moustique, le bourdon, …
Une ode à la nature par un trio très humoristique.
Quatuor Viesńa de Moscou (Russie)
From Russia with love
Ce quatuor, fondé en 1985 au Conservatoire de Moscou dans la classe du professeur A.Shishlov (premier violon du Quatuor Chostakovitch) est constitué de quatre jeunes filles d’environ 23 ans, diplômées du même conservatoire. Ce sont Irina MENKOVA et Elena KHARITONOVA (violons), Inna PESKOVA (alto) et Tatiana ANISSIMOVA (cello).
La précision, la justesse, le parfait dosage des accentuations et des nuances, de l’énergie et de la subtilité confèrent à cet ensemble une sonorité et une musicalité sans pareilles.
Son style et sa palette lui permettent d’aborder avec un égal bonheur des ép0ques et des genres très divers : classique, romantique, moderne et contemporain.
Actuellement, le quatuor VIESNA se produit aussi bien à Moscou que dans de nombreuses villes de l’Union Soviétique. Il a déjà enregistré pour la Radio et a reçu en mai 1987 le premier prix au concours de Voronej.
En septembre 87, le quatuor a obtenu le diplôme d’honneur au 1er Concours International « Chostakovitch » de Leningrad, consacré aux quatuors à cordes, et, au printemps 1988, le 1er Prix au Concours International de Zagreb.
Les quatre musiciennes présenteront un programme russe et notamment Chostakovitch.
Jazz Manouche (France)
Trio Django de Francis Moerman
Les Romanichels de la langue française débarquent dans notre Communauté: .ce sont les « Manouches ». Mené par Francis Alfred MOERMAN, un trio à qui correspond tout particulièrement la formule « gens de la route ».
Né à Gand à la veille de la seconde guerre mondiale, Moerman apprend dès l’enfance la mandoline, le banjo et la guitare. Il fait des études secondaires en France, et, à 16 ans, il travaille en bal musette… ce style inventé par les musiciens tziganes. Aussitôt il est remarqué par les meilleurs représentants du Jazz Manouche que ce soient les successeurs du « Quintette du Hot Club de France », autrement dit les détenteurs de la tradition née du style Django .Rheinhardt, ou bien des musiciens aussi représentatifs que Sarane Ferret.
C’est donc un spectacle sur le jazz manouche, la musique tzigane, Django Rheinhardt et l’école française de jazz que présente le trio de Moerman
(une guitare solo, une guitare d’accompagnement et un violon).
Les « Manouches » sont les romanichels de langue française. Et en France, c’est aux musiciens tziganes qu’on doit la valse musette si populaire et indissociable l’image d’ un certain art de vivre « Paris » au début de ce siècle.
Les Tziganes, assez souvent violonistes ou gui taristes, jouent d’instinct, sans avoir besoin de connaissances théoriques ni de partitions! Ainsi au temps du cinéma muet, les Tziganes étaient-ils fort recherchés en vertu de leur possibilité d’improviser des airs adaptés aux images. De même dans les bals-musettes. Vers 1930 apparaît le fameux Django Rheinhardt, de race « manouche », né en Belgique près de Charleroi, mais dont la famille se fixe dès la fin de la guerre aux portes de Paris.
Django Rheinhardt deviendra une véri table personnali té de la gui tare jazz, sa vie est riche de péripéties, voyages, rencontres, spectacles… C’est son histoire, celle des guitares dans les musiques populaires et du jazz Manouche que le groupe de Moerman présentera en paroles et en musiques.
Ensemble d'Accord (Pays-Bas)
Accordéons puissance 5
Ils nous ont conquis, face à leur jeune public, à Amsterdam dix accordéons, un chef et une chanteuse, D’ACCORD les accordéons. La formule est audacieuse, originale, et la surprise est totale ils jouent des oeuvres contemporaines!
Le résultat est efficace et le spectacle de qualité.
C’est Bernard VAN BEURDEN, un vieux routier des animations, qui assure la présentation. Il évoque parfaitement l’ambiance des pièces jouées paysage de neige, oiseaux chantant dans le lointain…
Il dévoile également tous les secrets de l’accordéon, les différents sons qui peuvent en sortir.
Cela donne un accordéon qui souffle comme le vent, un autre qui siffle comme le merle.
L’ ensembl e se produira, pour nos concerts à l’école, dans une formation réduite, comprenant 5 accordéonistes la première semaine, et les 5 autres la semaine suivante. La soprano et le chef complèteront le groupe.
Le nom de l’ensemble vient d’un quiproquo téléphonique. En réponse à un organisateur français engageant le groupe à ses débuts, et qui demandait à Van Beurden le nom de l’ensemble, celui-ci répondit, par erreur « d’accord! ». Top là!
La tournée sera mise sous l’égide d’Ars Musica 90.
En effet, si parmi les oeuvres, très varlees, qui seront proposées, l’une évoque la Turquie, une autre le tango, le répertoire est surtout contemporain. Par exemple :
Workers Union de Louis Andriessen (1975)
Songs for soprano and D’Accord de ‘Chiel Meyering (1989)
Musik für Akkordeons de Mauricio Kagel (1989)
Piwithsongs for soprano de Bernard Van Beurden (1983)
Griots d'Afrique noire
Mémoire d'un continent
Dans les régions d’Afrique noire où la société est formée de castes, la musique traditionnelle est pratiquée par des « musiciens-conteurs itinérants » : les Griots.
Le « Griot », c’est un peu l’ équivalent du trouvère occidental à l’époque où la musique étai t encore transmise oralement. Dans l’Afrique traditionnelle, le Griot était à la fois musicien, poète et conteur. Il détenait la mémoire des cultures et des mythes et possédait un certain pouvoir qu’il exerçait de village en village, au travers de ses instruments de musique, narrant l’épopée du quotidien.
Ainsi, il existe dans tout le Soudan occidental et une partie de la zone guinéenne des spécialistes de la musique et de la parole, ce sont les Griots. On les trouve parfois attachés à la cour d’un chef, ou bien établis à leur compte dans les villes et les villages comme conteurs, bouffons, hérauts ou journalistes oraux.
Ces conteurs sont à la fois craints et estimés, car ils remplissent des fonctions rituelles irremplaçables, et leurs connaissances techniques, tout comme celles des autres artisans, sont indispensables à la société.
Dans cette animation, Bertrand N’ZOUTANI, comédien, musicien, ethno-musicologue et André BADILA, danseur, chorégraphe, musicien et artiste-peintre ayant participé avec le Ballet National du Congo à de nombreuses tournées, sont les Griots des Temps Modernes. Ils livrent durant le spectacle une suite de poèmes et de contes d’Afrique soutenus par leurs instruments favoris : la Sanza, la Kora, les flûtes de bambou, l’arc musical …
Pour illustrer le spectacle, ils portent des masques Guéré qui font partie d’un costume et ont un rapport direct avec les rites d’initiation et de fertilité ou avec les cérémonies du culte des ancêtres. Quant au costume, il s’agit d’une véritable parure qui a un rôle important dans toutes les cérémonies.