Tournées 85-86

Claude Semal

Semal qui nous fait du bien

«Cela va faire dix ans que je me promène avec mes petites chansons dans les poches. Certaines ont séché ou moisi, je les ai perdues, oubliées. Mais j’en ai gardé d’autres entre les doigts, chaudes et polies comme des noyaux de cerise, comme des billes de fronde, comme des cailloux vivants.»

Claude Semai, ce n’est pas un coureur de hit-parades, il ne cache pas ses paroles derrière une musique sophistiquée. Il n’y a pas d’artifices, pas de «trucs de métier» pour faire passer ses chansons. Simplement, les mots sont sans cesse remaniés, remis en question, triturés, chaque rime est cal- culée, précisée, finie, pour que les mots se trouvent bien au contact l’un de l’autre.

La musique est-elle derrière ou devant le texte? Personne ne sait. Disons plutôt que la voix et la guitare s’épousent pour former un ensemble chaleureux.
Deux 33 Tours pour vous en convaincre, mais aussi l’animation que vous proposent les Jeunesses Musicales.

Celle-ci se composera aussi d’une série de petits exercices pratiques mettant en reliefles ques- tions de rythme, de sonorité, d’accent tonique, bref, tous les éléments qui composent une chan- son.

Rock this Town réalisera, avec notre aide, une brochure sur Claude Semal, qui sera distribuée gratuitement à chaque animation, à chaque concert qu’il réalisera aux J.M.

Groupe d'Action Musicale

Le quatuor pour la fin du temps

«Le froid était atroce, le stalag enseveli sous la neige. Les quatre instrumentistes jouaient sur des instruments cassés: le violoncelle d’Etienne Pasquier n’avait que trois cordes, les touches de mon piano droit s’abaissaient et ne se relevaient plus. Nos costumes étaient invraisemblables: on m’avait affublé d’une veste verte complètement déchirée, et je portais des sabots de bois. L’auditoire réunissait toutes les classes de la société: prêtres, médecins, petits bourgeois, militaires de carrière, ouvriers, paysans…  Lorsque j’étais prisonnier, l’absence de nourriture me donnait des rêves colorés :je voyais l’arc-en-ciel de l’Ange de l’Apocalypse, et d’étranges tournoiements de couleurs».

Les circonstances qui virent naître le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen sont exceptionnelles : la rencontre, au Stalag VIllA, en Silésie, en 1940, de trois instrumentistes, dont le violoncelliste Pasquier, pour lesquels Messiaen écrivit cette œuvre; les gardiens allemands fournissant papier à musique, crayons et gommes à ce doux musicien jugé parfaitement inoffensif; le spectacle inoubliable, un soir, d’une aurore boréale, «en diapreries vertes et mauves qui s’enlaçaient dans le ciel»; la mémorable première audition la neige, précédée d’un exposé du compositeur sur l’Apocalypse de Saint-Jean, devant un auditoire de 5.000 personnes… «Jamais je n’ai été écouté avec autant d’attention et de compréhension».

Messiaen précise que «le langage musical de l’œuvre est essentiellement immatériel, spirituel et catholique».

Michel Hallynck présente l’œuvre, que le GAM ajouée dans les écoles secondaires souvent déjà, devant des auditoires passionnés par le sujet, par la musique de celui qui est devenu un grand pé- dagogue et un des compositeurs les plus importants d’aujourd’hui: Olivier Messiaen.

Michel Corenflos, clarinette Ginette Decoq, violon Christine Diricq, violoncelle Michel Hallynck, piano.

Jacques Lefèbvre

Le temps de la tendresse wallonne

Jacques Lefèbvre est né à Liège, le 6 août 1939. Il commence à travailler en usine à l’âge de 17 ans, et, parallèlement, suit des cours de musique. Il travaille comme mécanicien en sidérurgie jusqu’en 1978, moment où il quitte l’usine pour accompagner Julos Beaucarne en tournée.

Depuis 1980, il produit ses propres spectacles et est devenu professionnel comme auteur-compo- siteur-interprète.
Son répertoire se compose de chansons originales en français et en wallon sur des thèmes régio- naux et universels. Les styles musicaux sont variés. Cela va de la ballade au folk, en passant par le blues et la bossa nova.

Son animation sera une balade dans la Wallonie d’aujourd’hui, avec ses réalités et ses gens. Du «barakî» au «comitard», des Hautes Fagnes aux Terrils, c’est aussi l’expression d’une identité wallonne faite de diversités. Des amitiés dans différentes régions et une bonne compréhension de plusieurs dialectes ouvrent des horizons. C’est aussi le «temps de la tendresse» d’un homme «en quarantaine» qui ne désespère pas.

Il est accompagné de Jean-Luc Thieffry, guitariste et arrangeur.

Klaus Klang

Le solitaire de la chanson pop

«Je ne fais pas dans la pop, je suis pop, je suis un chanteur populaire qui veut partager sa musique». Un Bruxellois de 25 ans au nom qui tombe comme un couperet, Klaus Klang. A répéter plusieurs fois… et se souvenir de ce groupe pop (encore) qui enregistra deux albums en 81 et 82 et qui avaient pour noms: Klang. Plus de groupe, Klang rejoint le rayon des souvenirs et Klaus naît avec ses claviers et boîtes à rythmes et surtout: des sentiments, de l’émotivité, des pièces intimistes, feutrées, dramatiques et émouvantes chantées en solo. Sa voix est ample, maîtrisée, puissante, grave et si douce à la fois.

Klaus Klang possède un important répertoire personnel, mais cela ne l’empêche pas de faire des reprises: Amsterdam de Bowie ou Here comes theflood de Peter Gabriel. Des influences? Bien sûr et notre jeune homme ne s’en défend pas, cela ne l’empêche pas de créer et de développer un lan- gage musical qui fui est propre et une musique toute personnelle.

«Mon but est de mettre en évidence qu’au-delà des possibilités techniques des instruments mo- dernes, la base de la musique reste l’âme, le sentiment, l’univers interne du compositeur et de l’interprète, la communication entre l’artiste et le public».

Rock this Town réalisera, avec notre aide, une brochure sur Klaus Klang, qui sera distribuée gratui- tement à chaque animation, à chaque concert qu’il réalisera aux J.M.

Pascal Van Coppenolle

L'orgue positif

L’orgue est apparu en Egypte, il y a 2.300 ans! Il a subi une impressionnante évolution jusqu’aux grandes orgues romantiques! Au Moyen Age, il était portatif et actionné d’une main par un soufflet, et joué de l’autre main, tandis que l’orgue positif, qui sera utilisé par Pascale Van Coppenolle est un peu plus grand. Posé sur le sol, il est joué à deux mains. Il permet un répertoire important.

Pascale Van Coppenolle a fait des études de piano à Londres, Bruxelles et La Haye, puis d’orgue au Conservatoire de Liège, où elle obtint en 1982 le diplôme supérieur de cet instrument, avec gran- de distinction. Elle est aujourd’hui professeur et concertiste. Elle vient d’être choisie par le CA- CEF, en collaboration avec la firme EMI, pour enregistrer un disque Bach et Marchand, dans la série «Jeunes Interprètes de Wallonie et de Bruxelles».

«La mélodie populaire, ses variations et ses danses», tel est le thème proposé par Pascale Van Coppenolle pour ses animations à l’orgue positif, instrument qui n’aura plus de secrets pour les J.M.! Le programme proposera des œuvres de Sweelinck, Buxtehude, et des noëls de Balbastre…

Duo Thierry Guerin - Didier Dessers

Analyse et synthèse des synthés

Ces deux claviéristes sont tous deux musiciens de studio, mais ils sont aussi responsables de groupes de jazz-rock.

Ils proposent une animation dont le but est de présenter toutes les possibilités offertes par les derniers modèles de synthétiseurs, capables tout autant d’imiter des instruments que d’émettre des sons tout à fait originaux.

La démarche choisie sera de montrer toutes les palettes sonores et techniques de ces instruments puis de présenter l’évolution de l’emploi des synthétiseurs dans la musique actuelle.

Trio Bravo

Bravo le Jazz

Une combinaison peu habituelle d’instrumentistes! – – Fabrizio Cassol, sax alto,
– Michel Massot, tuba et trombone,
– Michel Debrulle, batterie.

Fabrizio Cassol, musicien de l’Opéra de Wallonie et de l’Orchestre Philharmonique de Liège, est aussi un jazzman confirmé; Michel Massot, chargé de cours au Conservatoire de Liège, joue dans de nombreux ensembles (Baklava Rhythm Sounds, Act Big Band, etc…); il a été soliste à l’Orchestre Mondial des Jeunesses Musicales en 1984 et représente la Communauté française au festival Mondial du Jeune Interprète au Congrès Mondial J.M. au Canada, en 1985. Michel Debrulle enseigne le rythme à Paris, Bruxelles et Liège et est un des formateurs des animateurs d’ateliers des Jeunesses Musicales.

La formule qu’ils nous présentent permet une répartition de rôles différente de celle des trios de jazz habituels, l’approche d’un répertoire très ouvert et une texture novatrice. Composé de jeunes musiciens dont l’expérience individuelle est plus que prometteuse, le Trio Bravo s’attache à l’exploration d’univers musicaux de compositeurs aussi divers que Carla Bley, Thelonius Monk, Ornette Coleman, Steve Lacy, Denis Pousseur, Pierre Vaiana…

Three to get ready

Samba-jazz trio

– Arnould Massart: piano

– Philippe Aerts : basse

– Philippe Mobers : batterie.

Ce trio, qui interprète presque exclusivement des compositions d’Arnould Massart, vise à concilier le patrimoine sud-américain (surtout brésilien) et les dernières évolutions harmoniques occidentales. Les rythmes sud-américains ont jusqu’à présent toujours été synonymes d’harmonies simples et mélodies à caractère folklorique. D’autre part, la musique occidentale se préoccupe fort peu de rechercher l’essence des rythmes sud-américains et de recréer dans leur authenticité. En utilisant un dosage équilibré d’écriture et d’improvisation, et en tentant de rapprocher les deux aspects cités plus haut, le trio a pour but une musique dans laquelle rythmes et harmonies sont élaborés à la lumière l’un de l’autre.

Il enseigne l’harmonie appliquée au Travers, le rythme et l’improvisation à l’Ecole de la Chanson Française. Actuellement, nous le connaissons surtout comme compositeur arrangeur travaillant pour des musiciens tels que Claude Maurane, Charles Loos, Philip Catherine, le BRT Jazz-Orkest ou concevant des musiques de scène pour le théâtre. A. Massart vient également de remporter le premier prix du Concours de composition pour orchestre de jazz organisé par la Sabam dans le cadre de l’Année de la Musique. Il a pratiqué des styles aussi divers que le rock, la musique contemporaine, le jazz ou les variétés. Riche éventail!

Quatuor de percussion à clavier de Bruxelles

L'âme des lames

Les percussions: une grande famille!
Et, parmi eux, les instruments à clavier: une catégorie à part: marimba, xylophone, vibraphone, jeu de timbres, crotales et cloches tubulaires, en avez-vous déjà entendu parler? Ce sont là, à la fois, des sons profonds et médidatifs (marimba basse), des ambiances feutrées (le vibraphone), martelées (le xylophone), le tout enrobé des timbres les plus divers. Une formule complète, auto- nome et originale, sans oublier d’ajouter un répertoire varié et inattendu, concerté par quatre jeunes musiciens déjà très expérimentés sur le plan de la pédagogie et des animations. Ces quatre percussionnistes sont tous passés par le Conservatoire de Bruxelles, ou celui de Mons, et sont aujourd’hui chargés de cours, professeurs de percussion et musiciens accomplis.

Luc-D’Hondt, Guy Delbrouck, Louison Renault et Michael Jaremczuk forment là un quatuor homogène et dynamique. Les trois premiers sont membres de l’ONB, le quatrième du NOS de la RTBF.

Quant au répertoire, il est à l’image de ces instruments, varié et original…

Streams

Les courants de la musique actuelle

Streams signifie «courants». Par exemple, le 3 courant de Gimmy Giuffre en 1960. Mais faut-il se lancer dans cette troisième voie (voix) en recloisonnant les traditions musicales, fussent-elles modernes? Laisser aux uns la tradition, dite «savante», aux autres le courant du jazz, des jazz? Streams, se laisser emporter par tous les courants qui se présentent. Nous sommes, dit Jean-Pierre Peuvion, pour la formation de ce territoire où, sur la base de la plus large tolérance, les musiciens de «traditions» classiques, de jazz, populaires, extra-européennes, entrechoquent leurs uni- vers, transcendent leurs clichés, inventent une nouvelle harmonie. Nous sommes pour toute musique vivante.

Fabrizio Cassol, sax alto Michel Massot, tuba
Pierre Bernard, flûte
Vincent Jacqmain, clarinette

Que les courants passent…

Orchestre de Chambre de la Communauté Française de Belgique - Direction Georges Dumortier

Onze cordes: c'est chouette la musique!

Formé par la violoniste Lola Bobesco sous le nom de Solistes de Bruxelles, l’Orchestre de Chambre de la Communauté Française s’est appelé, à partir de 1969, Orchestre de Chambre de Wallonie – Ensemble d’Archets Eugène Ysaye. Depuis 1984, il fait partie des quatre vecteurs culturels de la Communauté d’expression française de Belgique, en compagnie de l’Orchestre Philharmonique et du Centre lyrique résidant tous deux à Liège, et du Ballet Royal, dont Charleroi est le port d’attache.

L’Orchestre de Chambre se produit dans une formation de onze cordes. «Le rôle de notre orchestre est multiple. Entretenir un «accrochage» musical à Mons, sa ville de résidence, où il est le seul ensemble professionnel permanent, diffuser la musique partout, dans les grandes villes autant que dans les lieux plus modestes, et offrir un répertoire diversifié et de qualité: il reste tant d’œuvres méconnues à faire revivre, et beaucoup de pièces d’aujourd’hui.» (Georges Dumortier).

Rhonny Ventat, brillant vainqueur du concours télévisé de la RTBF «Les Jeunes Solistes», participera à ces concerts, si vous le désirez. Il joue du saxophone et est âgé de 14 ans.

Georges Dumortier est né à Tournai en 1941. Flûtiste (il est professeur au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles), homme de télévision et de communication, il assure, depuis 1984, la direction musicale de l’Orchestre de Chambre de la Communauté Française.

Cinq musiciens de village africain

Comprendre l'Afrique traditionnelle

Les 14, 15 et 16 octobre 1985, à Bruxelles, un colloque se tiendra, organisé par le CINTERAD (Centre International d’Etude, de Recherche et d’Action pour le Développement). Son titre est explicite: le Colloque paysan comme outil de dialogue.
Parmi les commissions de travail de ce colloque, il faut remarquer celle consacrée à «musique, chanson et développement».

Le programme CCRI (Coopération Culturelle et Renouveau de l’Information) vise à favoriser l’expression des acteurs ruraux eux-mêmes.
Le monde rural couvre en effet la majorité de l’espace mondial, et particulièrement les pays du Tiers-Monde. Il faut associer le monde rural à sa propre autonomie et éviter l’accroissement de sa dépendance à l’égard du monde urbain. «Vous parlez de nos droits à nous nourrir nous-mêmes, mais c’est toujours vous qui parlez et décidez pour nous». Au rite du don, se substitue le rite du regard. Regarder, écouter, comprendre, notamment leur musique. La vraie, pas celle des tournées «exotiques».

Des musiciens du Bénin (ancien Dahomey), venant de leur village, après le colloque de Bruxelles, visiteront nos écoles, grâce aux Jeunesses Musicales. Ils seront cinq, avec leurs instruments, leurs mélopées, leurs rythmes, afin de nous faire comprendre leur identité culturelle.

Trio de musique de l'Inde - Sitar, tabla, tampura

L'art de l'improvisation, l'art du rythme

Subroto Roy Chowdhury est l’un des meilleurs sitaristes indiens actuels. Ses improvisations sur le sitar sont surtout remarquables par leur beauté mélodique et l’harmonieux amalgame de motifs classiques et folkloriques, que son jeu, à la fois intellectuel et sensible, sait mettre en valeur.

Asit Pal, initié au tabla (percussion) dès l’âge de 8 ans, s’impose très rapidement aussi bien comme soliste que comme accompagnateur. Il enseigne aussi depuis une douzaine d’années.

Patricia Martin se chargera de la présentation et de l’accompagnement au tampura.

L’animation vise à offrir quelques-unes des musiques de l’Inde, que 4.000 ans de traditions nous ont léguées: musiques populaire, religieuse, savante, classique.
Diverses influences eurent une emprise sur la musique de l’Inde du Nord: les apports grecs, persans et occidentaux seront abordés. Nous entendrons beaucoup parler d’improvisation, mélodique et rythmique, qui est une constante dans cette musique. Les musiciens présenteront égale- ment les différences et similitudes entre la musique indienne et la musique occidentale (par exemple, le jazz, qui possède une conception différente de l’improvisation). Ils évoqueront les rapports entre la musique indienne et d’autres formes artistiques. Enfin, et c’est bien sûr un élément important de l’animation, les musiciens nous feront découvrir les deux instruments qui dialogueront au cours de ces 45 minutes: leur historique, les éléments qui les composent, l’évolution de la place qu’ils ont occupée dans la vie sociale à travers les temps, et les techniques utilisées.

Loinhdana (France)

Musique vivante du Moyen-Âge

Christian Boissei, chalemies, bombarde, flûtes, orgue positif, psaltérion
Louis Soret, chant, vielles à archet, rebec, luths, flûtes, chalemie, bombarde, trompette Anello Capuano, luth à manche court, luth à manche long, percussions, flûtes, chalemie.

Spécialisé dans la musique du Moyen Age, l’ensemble Loinhdana est composé de musiciens ayant pratiqué les formes de musique les plus diverses, du classique au jazz, en passant par la musique contemporaine. La musique traditionnelle est, pour eux, la référence indispensable pour tenter de retrouver les techniques, sonorités, arrangements, interprétations, en un mot, l’esprit de la musique médiévale.

Loinhdana propose un large éventail de musique vocale et instrumentale européenne, mais aussi orientale, du xiiie au xve siècle. La recherche des textes musicaux se fait sur les manuscrits originaux, avec étude des meilleurs transcriptions. De nombreux documents nous montrent que les musiciens et poètes médiévaux «composaient» littéralement en improvisant. Il est probable que les notations qui nous sont parvenues ne constituent qu’un matériau de base, sur lequel brodaient habituellement nos ancêtres. Les instruments sont des copies d’originaux ayant survécu jusqu’à nous, soit des reconstitutions d’après l’iconographie, soit encore des instruments traditionnels di- rectement ou indirectement exploitables en musique médiévale.

Loinhdana prouve que ce genre de musique n’est pas réservé aux seuls initiés, et qu’un spectacle bien monté doit séduire un public de toutes origines sociales et culturelles…».

Marie-Josée Simard (Québec)

Charme percutant du Québec

Comment apprivoiser les oreilles du public en jouant du vibraphone, du xylophone ou du marimba? Marie-Josée Simard, une jeune percussionniste canadienne, y arrive, en alliant dextérité, sensibilité, douceur et complicité; elle parvient aisément, par le jeu, la parole et le geste, à amener les auditeurs à partager les émotions les plus subtiles et à leur faire aimer sa musique.

Marie-Josée Simard, en virtuose accomplie, réussit à présenter un répertoire à la fois varié et accessible. Evitant les risques des concerts guindés, elle rend la musique belle et accessible à tous. Ajoutons que cette jeune artiste a été formée aux Conservatoires de Québec et Montréal, à Londres, puis à New-York. Qu’elle a déjà à son actif plusieurs tournées au Québec, sous les auspices des Jeunesses Musicales du Canada, et enfin, un premier disque permettant au public de découvrir son talent.

Son répertoire couvre de larges horizons, allant de Bach à Chostakovitch, en passant par la musique folklorique, le jazz et les danses populaires roumaines de Bartok.

Jean-François Dutertre (France)

Ouvrir des voies nouvelles aux traditions

Né à Paris en 1948, Jean-François Dutertre se consacre dès ses 19 ans à la chanson traditionnelle française et effectue plusieurs voyages «ethnologiques» au Québec, en Auvergne et dans les Vosges.
Il crée et dirige, depuis 1974, l’Anthologie de la Musique traditionnelle française, collection de disques qui lui vaut, en 1980, le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros.

Il s’est spécialisé dans le jeu de l’épinette des Vosges et de la vielle à roue, pour lesquels il s’est permis de nombreuses recherches, afin, non seulement d’en respecter les traditions, mais aussi de leur ouvrir des voies nouvelles.
Depuis 1973, il fait partie du groupe Melusine, avec lequel il a enregistré plus de dix albums.

Dans l’animation qu’il nous propose, Jean-François Dutertre arpentera les régions de France, jouant et chantant la tradition orale que nous ont léguée les siècles, bourrée ou ballade, épopée ou amour, toute une ambiance où se marient une poésie et une musique trop oubliées.

Quatuor à cordes de Sofia (Bulgarie)

Les sortilèges raveliens

Vassil Valtchev, violon
Peter Manuilov, violon
Dragomir Zahariev, alto
Lubomir Gueorguiev, violoncelle.

Le Quatuor de Sofia fut fondé en 1973 par quatre jeunes musiciens qui étaient déjà actifs dans la vie musicale bulgare. Après deux années de préparation intense, il se produisit pour la première fois en public en 1975, avec un succès exceptionnel. Les musiciens suivirent ensuite des cours au Conservatoire de Moscou, puis en Hongrie et en France, et, en 1979, ils firent un stage de perfec- tionnement à Londres, auprès de Ifrah Neaman.

Le quatuor récolta ensuite plusieurs prix, en Bulgarie et à l’étranger, notamment au célèbre Con- cours International d’Evian.

L’animation proposée sera centrée autour du Quatuorenfa majeur(1902) de Maurice Ravel (1875- 1937), œuvre composée alors que Ravel n’avait que 27 ans.
«Ravel commence donc par où d’autres finissent (…). La précocité de Ravel fait mentir l’aphoris- me de Vincent d’Indy, selon lequel le quatuor à cordes est nécessairement l’œuvre de l’âge mûr».

Seront également proposées une œuvre de Franz Schubert ou de Joseph Haydn.

La chanson réaliste (France)

Duo chant et accordéon

«C’est la java bleue, La java la plus belle,

Celle qui ensorcelle,
Et que l’on danse, les yeux dans les yeux…»

Qui n’a entendu ces airs chantés d’une voix éraillée, des airs colportés de café en café, de bal musette en guingette?
«Les chansons et les hommes ne se quitteront jamais, là où bat le cœur d’un homme, il y a une chanson qui naît.» (Francis Lemarque).

Elle naît à peu près en même temps que le blues des bidonvilles de Memphis et pour les mêmes raisons, aux alentours de ce qui est, pour d’autres, privilégiés, la Belle Epoque.
Mais Edith Piaf, c’est aussi la chanson réaliste!

Le blues et la chanson réaliste, c’est le cœur des hommes, la misère, le sentiment de rejet, l’amour, la solitude, l’alcool, le vol et la prison, le malheur, le poids de la destinée, l’espoir en Dieu… A Paris, ces sentiments rebondissent au hasard des vieux pavés, encore aujourd’hui.

Antoine Denize, auteur-compositeur, joue de l’accordéon diatonique, tout comme Marie Nimier, qui est aussi chanteuse et comédienne. Titulaire d’un doctorat de l’Université de Paris VIII, elle a travaillé à New-York.
Ils se produisent ensemble depuis 1976.

Iskra (Suède)

Trio jazz

Sune Spangberg, percussions
Tuomo Haapala, basse et instruments «fabriqués maison» Jorgen Adolfsson, saxophone, voix, guitare électrique

Ce groupe suédois d’improvisation a été créé au début des années 70. Les musiciens qui le forment sont d’âge variable et de formations musicales différentes.
Caractériser le style de musique qu’ils présentent est inopportun, tant sont variées les influences qu’ils ont subies, et tant sont insolites les instruments employés: s’ils utilisent saxophones et contrebasse, ils s’ingénient à faire sonner d’étranges objets de leur fabrication.

Leur ligne de conduite est basée sur l’improvisation collective, et, à ce propos, ils font déjà figure de vétérans en Suède. Ces créateurs ont réussi à se former une plate-forme musicale originale, qui a inspiré beaucoup de groupes et révélé toutes les possibilités musicales de l’improvisation à un grand nombre d’épigones.

Une musique qui commence par un timbre, un rythme, ou une phrase, se développe et s’épanouit, pour aboutir à un voyage musical passionnant à travers des terres sonores connues et inconnues.
Le groupe a réalisé une tournée J.M. très appréciée, au cours de la saison 77178.

Iskra, en russe, c’est l’«étincelle» dont jaillira la flamme révolutionnaire.

Le Jeune Ballet de France, An III

Création des JM France

La compagnie
Composée de neuf jeunes danseurs âgés de 17 à 20 ans, recrutés chaque année à l’initiative des Jeunesses Musicales de France par Rosella Hightower (ancienne directrice de la danse à l’Opéra de Paris). C’est Rosella Hightower elle-même qui règle certaines chorégraphies et assure une grande partie des répétitions.
Philippe Cohen est le maître de ballet et le directeur des tournées.
Le Directeur Général du Jeune Ballet de France est aussi à la tête des Jeunesses Musicales de France: il s’agit là d’un travail exemplaire dont peut être fier Robert Berthier.

Deux spectacles seront proposés en 86 :

1. un programme dit «scolaire» où pédagogie et spectacle se conjuguent avec bonheur. En 60 mi- nutes, les grands courants de la danse occidentale depuis trois siècles sont «montrés à voir», des danses de salon aux grandes chorégraphies reconnues, du charleston aux claquettes, du tango au rock’n roll;

2. un spectacle de chorégraphies spécialement commandées à de jeunes chorégraphes français (un autre rôle exemplaire de cette compagnie et des J.M.F.!)

Centres régionaux

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