Tournées 80-81
André Philippe Quintette
Le Quintette de cuivres d'André Philippe ("extension" de son Trio, bien connu en Belgique) fut créé en 1976.
Ces cinq musiciens chevronnés nous proposent un programme attrayant, véritable panorama de la musique pour cuivres, du 16ème siècle à nos jours.
Le quintette choisira ses programmes parmi les oeuvres des composi- teurs suivants: Johan Pezel, John Adson, William Brade, Samuel Scheidt, Giovani Gabrieli, Karel Komzak, Allan Street, Franz Constant, Dimitri Chostakovitch, …
Duo violon-piano
Jean-Claude Vanden Eynden & Philippe Hirshhorn
Le concours Reine Elisabeth 1980 nous a montré combien le mariage en duo du violon et du piano pouvait être heureux. Ce sont deux anciens lauréats de ce même concours Reine Elisabeth qui nous proposent cette année des concerts en duo.
5e Sonate L. V. BEETHOVEN Tzigane M. RAVEL, Sonate FRANCK, Sonate HINDEMITH Tzigane M. RAVEL, Sonate FRANCK
Duo du Sénégal
Sarah Correre M'Bodj & Bouly Cissoko
Bouly Cissoko, fils de Soundioulov Cissoko, appartient à une famille célèbre de griots au Sénégal, qui ont perpétué à travers les siècles la tradition de la musique de cour des empereurs mandigues, dont l’origine remonte à l’empire de Soundiata Keita (Xllème siècle).
La Kora dont il joue est une sorte de harpe-luth à 21 cordes, utilisée seule ou, le plus souvent, pour accompagner des chants. L’instrument, richement décoré, est un des plus beaux d’Afrique (à voir comme à entendre), c’était l’instrument privilégié de la musique mandigue.
Seul parmi ses 25 frères et soeurs à avoir continué la Kora, Bouly Cissoko a rencontré à Londres Sarah Correre M’Bodj, une métisse sénégalaise qui a appris la Kora en autodidacte. Brisant les castes, les deux jeunes musiciens jouent ensemble, nous restituent les chants épiques de la tradition qu’ils enrichissent de nouvelles compositions, où restent sensibles les vertus de la tradition: une sorte de climat intérieur, vif, propre à la musique mandigue.
Septuor Babacool
Daniel Willem , Thierry Maquet, Stéphane Martini, Jean-Pierre Froidebise, Patrick Willem , Philippe Demany & François Kronen
Le groupe Babacool, composé de jeunes musiciens, n’a pas résisté à l’attrait de cette formule avantageuse, l’occasion était trop bonne pour de jeunes musiciens de développer leur langage, d’aiguiser leur jeu; aussi la musique de ce septuor, riche en sonorités et en énergie, reflète-t-elle parfaitement leur enthousiasme et leur jeunesse.
Ils explorent un répertoire varié, du boogie à la samba, avec leurs propres compositions (qui jamais ne sombrent dans l’emphase, ce qui est souvent le cas de musiciens inexpérimentés qui s’attaquent à ce genre), dans l’ensemble, un groupe dont les membres s’affirment sur scène avec une indéniable présence et une joie de jouer plutôt contagieuse.
Daleth
Quatuor de Synthétiseurs
Bernard Foccroulle, Georges Octors Jr , Marc Herouet et Georges Deppe sont quatre musiciens issus d’horizons très différents (classique, musique nouvelle, ragtime …), qui se sont trouvé une passion commune pour l’instrument. Ils ont décidé pour notre plaisir d’en explorer tous les registres et toutes les possibilités, des plus connues aux plus inattendues. Placée sous le signe de l’invention et de la démystification, leur animation a le mérite de rendre accessibles à l’imagination les sons généralement « mis en boîte », emballés et servis froids dans la musique de grande consommation.
Le Quatuor Répercussion (Québec)
Robert Lepine, Chantal Simard, Michel DRAPEAU & Aldo Mazza
Le groupe québécois Répercussion veut, dans ce sens, renvoyer le rôle jusqu’ici échu aux instruments de percussion dans une direction nouvelle.
Fondé en 1974, Répercussion est un ensemble de quatre musiciens.
Le programme présenté nous révèle des oeuvres pour la plupart issues des divers courants de la musique contemporaine, hormis une transcription de la fugue extraite de « Toccata et Fugue en sol mineur » de Jean-Sébastien Bach.
Duo Philippe Anciaux & J-P Lebens
Au début des années 1970, on a vu, en Belgique et ailleurs en Europe, une renaissance des musiques populaires régionales. Chansons, musiques de danse, poésie du terroir, tous phénomènes qu’on aurait pu croire en voie d’extinction définitive revenaient en force et en jeunesse, animés de la flamme des grandes causes.
Ecologie, « contre-culture », tradition, engagement: des forces qui n’avaient comme seul point commun que leur dégoût du « show-business » et de la culture T.V., s’allièrent pour créer un mouvement protéiforme et improbable, mais efficace.
De ce bouillon de cultures émergèrent des figures étonnantes : des poètes maudits, des musiciens approximatifs, des faux génies et des bardes vénérables, mais aussi, parfois, des artistes véritables qui, sans hésitation, acceptaient d’investir leur talent, dans le branle-bas de combat général et confus.
Philippe Anciaux est de ceux-là. Sa voix y a gagné l’assurance de ceux qui ont émergé sans artifices, la guissance de ceux qui savent jusqu’où plongent leurs racines.
Quatuor à cordes Charles Jongen
Charles Jongen, Madji Samandiri, Christian Prayez & Luc Dewez
Aujourd’hui, les quatuors sont interprétés en public, et c’est ainsi que se forment des ensembles, tels que le quatuor à cordes Charles Jongen. Ce qui importe alors, c’est qu’une réelle entente lie les quatre musiciens, solistes de l’Orchestre de Chambre de Wallonie.
Ils proposent, pour les tournées 1980/81, le programme suivant Joseph Haydn : Quatuor « des quintes » Beethoven: 5ème Quatuor, op. 18 BRAHMS 2ème quatuor, op. 59
DVORAK : Quatuor américain (ou nègre)
Félix Simtaine Trio
Félix Simtaine, Steve Houben & Janot Buchem
Il y a ceux qui vous parlent du jazz en musicologues: de « blue notes », de polyrythmies, de quintes diminuées, etc … ; ceux qui vous parlent en idéologies : oncle-tomisme, lutte de classes; champs de coton et black power; il y a les amateurs professionnels qui vous commentent tel solo de Fats Navarro ou de Parker, couvrant la musique de leurs appréciations enthousiastes; enfin, il y a mille manières d’aimer le jazz et d’essayer de faire partager ce sentiment. La plus efficace, sans doute, et la plus sympathique, c’est de parler en musicien, avec l’assurance de la pratique, le respect du connaisseur, l’enthousiasme du spécialiste et l’humour de l’amateur: Félix Simtaine est tout cela à la fois.
Sextuor Pirvu (Roumanie)
Nicolae Pirvu
Doué d’une musicalité choisie, N. Pirvu a commencé son éducation musicale de bonne heure. A l’âge de 14 ans, il entreprend l’étude de la flûte de Pan, avec Panicà Luca, le plus grand flûtiste du temps. Son cycle d’études terminé, il entre dans l’orchestre folklorique de l’ensemble « N. Balcescu », puis dans d’autres orchestres à Bucarest, avec lesquels il fait de nombreuses tournées internationales.
En 1975, il entre dans la formation de Benone DAMIAN, avec laquelle il remporte de nombreux succès, en Belgique et en France notamment, dans le cadre des programmes des Jeunesses Musicales.
Le groupe ne comprend que six musiciens, qui, grâce à leur profonde vénération, à leur parfaite maîtrise, mettent en valeur la musique populaire roumaine, si attrayante à cause de la richesse de ses mélodies et de son rythme, de la variété de ses genres.
Trio Ramnaryan (Inde)
Ram Narayan, Charanjit Lal, Christian Ledoux
Dans la musique indienne, où l’on trouve 4 familles d’instruments – cordes, vents, tambours et percussions – le tempo et le rythme ont une influence prépondérante. Les instruments à cordes pincées sont dérivés de la vinâ, sorte de luth indien, construit en bambou et fruits, qui font office de résonnateurs..
Le principal instrument à archet et à cordes est aujourd’hui le SARANGI. Il est formé d’une caisse de résonnance massive, surmontée d’un large manche; le chevalet repose sur une peau tendue; trois ou quatre cordes en boyau sont frottées par l’archet. Treize cordes métalliques sont placées sous les cordes principales et résonnent par sympathie.
Cet instrument sert surtout à accompagner le chant; il possède une très belle sonorité et une grande qualité expressive.
Ram Narayan est certainement le plus grand joueur de Sarangi de notre époque. Il a suscité l’admiration de musiciens tels que Pablo Casals, Mstislav Rostropovitch…
Duo guitare-poésie
Cilon Guimaud & Alain Miniot
Alain Miniot et Colin Guimaud se sont produits un peu partout en Belgique, et le succès constant de leurs prestations témoigne de ce que l’alchimie redoutable du verbe et de la musique ne connaît plus de secret pour eux. L’étendue de leur répertoire est ahurissante : ils se promènent dans la poésie française de Villon à Vian, nous proposent des récitals à thème, de l’humour à la guerre, explorent le fantastique et la poésie féminine, …
Quant à la musique, elle est choisie avec amour et intelligence, et elle réussit toujours l’alliage subtil avec les mots, faisant courir sous la voix de Miniot un contre-chant nécessaire et éclairant. Le répertoire saute de Bach à Satie, en passant par Villa-Lobos, Cosma, Chostakovitch, Brel, …
Le duo propose 17 programmes différents, parmi lesquels nous vous suggérons: l’humour (Prévert, Hugo, Cocteau, La Fontaine, Voltaire…) de Villon à Vian (Baudelaire, Villon, Wilde, Vian …) la poésie mystique (Claudel, Péguy, Hugo,…) la poésie féminine (G. Sand, M. Duras, Colette, Mallet-Joris) la poésie fantastique (Rimbaud, de Nerval, Verhaeren…)
Francis Bebey (Cameroun)
Depuis 1963, Francis Bebey parcourt le monde avec sa guitare. Sa musique est celle d’un africain des temps modernes, produit d’apports culturels et artistiques, tant de l’Afrique traditionnelle que de l’Occident. Et c’est une union heureuse, puisque mutuellement enrichissante.
Sen amour pour la guitare date de l’enfance. Cet instrument, introduit en Afrique noire par les marins portugais dès le XVème siècle, est devenu très populaire dans certaines régions. Mais c’est avant tout à l’écoute des grands compositeurs classiques que Francis Bebey a décidé de s’y consacrer pleinement.
Spécialiste donc, aussi bien de la musique occidentale que de la culture africaine – il a étudié quelque 20 ans les valeurs musicales de son continent – on le voit confronter, sur une même guitare, sonorités, percussions et rythmes africains, mélodies et harmonies à l’occidentale, l’ensemble restant toujours au service de la musique.
Les clarinettes modernes
Jean-Pierre Peuvion
C’est à travers l’utilisation expressive et virtuose de l’impressionnante gamme des clarinettes – de la clarinette piccolo à l’ahurissante clarinette contrebasse, en passant par les clarinettes soprano, alto et basse – confrontée parfois au travail vocal de l’interprète, aux résonances d’instruments de percussion, à la bande magnétique, aux « ondes courtes » des transistors, que sera illustré le souci contemporain d’une musique émancipée.
Programme :
– 3è pièce d’I. STRAVINSKY (1913) – Abîme des oiseaux d’O. MESSIAEN (1944) – Madrigal l d’Ho POUSSEUR (1958) – Spiral de K. STOCKHAUSEN (1970) – Aus den sieben Tagen, de K. STOCKHAUSEN (1968) – Dédoublement, de V. GLOBOKAR (1972) – Voix instrumentalisée de V. GLOBOKAR (1974) – Atem, de M. KAGEL (1970)
